Le Tourbillon de la vie est une série photographique initiée en 2011, présentée pour la première fois dans son intégralité à l'occasion de cette exposition. A partir d'images issues d'albums familiaux, Renaud Auguste-Dormeuil révèle par soustraction une personne ou un élément du paysage, détouré et commué en ciel noir étoilé.
La retouche ici ouvre de petits abîmes, crée de la profondeur, des trouées poétiques dans l'image*.
*Alexandrine Dhainaut in Revue Zéro2, 2018
Le Tourbillon de la vie est une série photographique initiée en 2011, présentée pour la première fois dans son intégralité à l'occasion de cette exposition. A partir d'images issues d'albums familiaux, Renaud Auguste-Dormeuil révèle par soustraction une personne ou un élément du paysage, détouré et commué en ciel noir étoilé.
La retouche ici ouvre de petits abîmes, crée de la profondeur, des trouées poétiques dans l'image*.
*Alexandrine Dhainaut in Revue Zéro2, 2018
Le Tourbillon de la vie est une série photographique initiée en 2011, présentée pour la première fois dans son intégralité à l'occasion de cette exposition. A partir d'images issues d'albums familiaux, Renaud Auguste-Dormeuil révèle par soustraction une personne ou un élément du paysage, détouré et commué en ciel noir étoilé.
La retouche ici ouvre de petits abîmes, crée de la profondeur, des trouées poétiques dans l'image*.
*Alexandrine Dhainaut in Revue Zéro2, 2018
Still est un corpus produit à partir de couches superposes de peinture, provenant des ateliers de carrosserie des usines Ford de Detroit. Les striures des Still ne sont pas une image du temps passé, mais les traces indélébiles des heures de travail des ouvriers. Ces couches, constituéesde la peinture accumulée au fil des jours, ont été prélevées par blocs évoquant une collection de « minéraux ».
Still n'étant pas à l'origine un objet usuel, on ne peut parler d'un ready-made. Il faut plutôt parler d'un glissement d'images ou du réel par une forme incontrôlée et accidentelle. Still donne à voir à la fois le spectacle de la couleur, la sueur nécessaire à sa fabrication, la répétition du geste mécanique. Le spectateur est invité à contempler cette carte du temps. Les Still sont devenus monuments - ce qui garde les souvenirs - la vie s'est faite matière.
Le 14 avril 1611, Galilée fut invité à Rome pour présenter sa première lunette d'observation des astres. À l'aide de cette lunette, grossissant trente fois l'astre regardé, les membres de l'Académie des sciences de Rome purent découvrir des étoiles jusque-là non observables à l'oeil nu. Ainsi, et pour la première fois dans l'histoire des sciences et de l'humanité, un homme offrit à voir quelque chose d'invisible.
La performance I will keep a light burning présente une installation de mille bougies reproduisant le ciel étoilé de la nuit, tel qu'il sera visible dans cent ans. Allumées l'une après l'autre au fil de la soirée, les bougies font peu à peu apparaître les étoiles présentes dans le ciel, formant ainsi la carte céleste des constellations. Cette projection dans l'avenir donne à voir un ciel que sans doute aucun de nous ne pourra voir.
En révélant une cartographie cachée du réel, I will keep a light burning "donne du corps à l'invisible, aux lignes du ciel de demain. Il parvient à réunir les trois dimensions du temps : le passé, en poursuivant la tradition de cartographie du ciel, le présent, par cette installation éphémère, et le futur, sujet même de l'installation. L'activité de cartographe n'est pas sans rappeler la paranoïa ambiante de nos sociétés, ressentant le besoin impérieux de planifier le futur. Pour autant, la lumière des bougies ou des étoiles a guidé les hommes depuis des millénaires et, le temps de la performance, l'appréhension des hommes face à un futur incertain peut s'apaiser : l'avenir reste à inventer" (Toscane Angelier, Émilie Delcambre, Joris Thomas, à propos de I will keep a light burning, FIAC hors les murs 2013).
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Le 14 avril 1611, Galilée fut invité à Rome pour présenter sa première lunette d'observation des astres. À l'aide de cette lunette, grossissant trente fois l'astre regardé, les membres de l'Académie des sciences de Rome purent découvrir des étoiles jusque-là non observables à l'oeil nu. Ainsi, et pour la première fois dans l'histoire des sciences et de l'humanité, un homme offrit à voir quelque chose d'invisible.
La performance I will keep a light burning présente une installation de mille bougies reproduisant le ciel étoilé de la nuit, tel qu'il sera visible dans cent ans. Allumées l'une après l'autre au fil de la soirée, les bougies font peu à peu apparaître les étoiles présentes dans le ciel, formant ainsi la carte céleste des constellations. Cette projection dans l'avenir donne à voir un ciel que sans doute aucun de nous ne pourra voir.
En révélant une cartographie cachée du réel, I will keep a light burning "donne du corps à l'invisible, aux lignes du ciel de demain. Il parvient à réunir les trois dimensions du temps : le passé, en poursuivant la tradition de cartographie du ciel, le présent, par cette installation éphémère, et le futur, sujet même de l'installation. L'activité de cartographe n'est pas sans rappeler la paranoïa ambiante de nos sociétés, ressentant le besoin impérieux de planifier le futur. Pour autant, la lumière des bougies ou des étoiles a guidé les hommes depuis des millénaires et, le temps de la performance, l'appréhension des hommes face à un futur incertain peut s'apaiser : l'avenir reste à inventer" (Toscane Angelier, Émilie Delcambre, Joris Thomas, à propos de I will keep a light burning, FIAC hors les murs 2013).
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Still est un corpus produit à partir de couches superposes de peinture, provenant des ateliers de carrosserie des usines Ford de Detroit. Les striures des Still ne sont pas une image du temps passé, mais les traces indélébiles des heures de travail des ouvriers. Ces couches, constituéesde la peinture accumulée au fil des jours, ont été prélevées par blocs évoquant une collection de « minéraux ».
Still n'étant pas à l'origine un objet usuel, on ne peut parler d'un ready-made. Il faut plutôt parler d'un glissement d'images ou du réel par une forme incontrôlée et accidentelle. Still donne à voir à la fois le spectacle de la couleur, la sueur nécessaire à sa fabrication, la répétition du geste mécanique. Le spectateur est invité à contempler cette carte du temps. Les Still sont devenus monuments - ce qui garde les souvenirs - la vie s'est faite matière.
Still est un corpus produit à partir de couches superposes de peinture, provenant des ateliers de carrosserie des usines Ford de Detroit. Les striures des Still ne sont pas une image du temps passé, mais les traces indélébiles des heures de travail des ouvriers. Ces couches, constituéesde la peinture accumulée au fil des jours, ont été prélevées par blocs évoquant une collection de « minéraux ».
Still n'étant pas à l'origine un objet usuel, on ne peut parler d'un ready-made. Il faut plutôt parler d'un glissement d'images ou du réel par une forme incontrôlée et accidentelle. Still donne à voir à la fois le spectacle de la couleur, la sueur nécessaire à sa fabrication, la répétition du geste mécanique. Le spectateur est invité à contempler cette carte du temps. Les Still sont devenus monuments - ce qui garde les souvenirs - la vie s'est faite matière.
cAu centre de l'installation Include Me Out (Et moi où suis-je alors quand tu dis aue tu m'aimes ?)se trouve la coupe d'un tronc de séquoia géant. Les dimensions de la coupe, comme son positionnement vertical, ne permettant pas au spectateur de voir la section de l'arbre, sur laquelle il est possible, à partir des anneaux de croissance, d'établir une datation chronologique.
Le spectateur est invité est invité à s'asseoir sur un blanc circulaire, face à cette carte du temps qui échappe à son regard. Le sequoia est devenu monument - ce qui garde les souvenirs -, le temps s'est fait matière. Reste le fantasme, et notre mémoire, pour tisser des liens entre le visible et l'invisible, la structure répétitive des stries et le bouleversement incessant des vies, la masse opaque de l'arbre et la plasticité du temps.
L'arbre sectionné rend sensible la disproportion entre le temps naturel, l'histoire collective et l'existence humaine. Pour autant, il donne à voir le spectacle de l'impossible : celui d'un Temps qui contiendrait tous les temps, autant que celui d'une mort qui mettrait au jour la totalité d'une vie.
Sur cette carte du temps, dont les cernes concentriques dessinent le passage des années, il serait tentant de chercher à s'inscrire. Vaine chiromancie : pas plus que les lignes de la main, les cernes du sequoia ne révéleront le mystère absolu du temps, qui contient le secret de notre propre mort. Rien d'autre ne nous sera révélé que sa nature insaisissable.
Sur cette carte du temps, in fine, nous n'existons pas tant que nous sommes vivants.
Include Me Out (Et moi où suis-je alors qund tu me dis que tu m'aimes ?) ouvre une réflexion sur le temps que nous traversons, et qui nous traverse : "Nous sommes ici dans les vestiges de ce qui a déjà eu lieu et dans les vestiges de ce qui va s'accomplir d'inconnu, nous sommes dans l'intemporalité du désir et de la mort" (Pierre Legendre, "Notification poétique du désir et de la mort", in Positif, nº263, janvier 1983).
Le 3 septembre 1939, l'épisode de Mickey Mouse intitulé Mickey's Gala Premier fut le dernier programme de divertissement par la BBC Television Service avant l'annonce de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne. L'interruption complète des programmes s'ensuivit.
L'installation Intermission s'inspire d'une légende urbaine qui raconte que cet épisode fut coupé brutalement afin de donner la priorité à l'annonce de la déclaration de guerre, et que la fin en aurait été diffusée sept ans plus tard, le 7 juin 1946. L'épisode aurait repris, à l'image près, exactement là où il avait été suspendu.
Le Tourbillon de la vie est une série photographique initiée en 2011, présentée pour la première fois dans son intégralité à l'occasion de cette exposition. A partir d'images issues d'albums familiaux, Renaud Auguste-Dormeuil révèle par soustraction une personne ou un élément du paysage, détouré et commué en ciel noir étoilé.
La retouche ici ouvre de petits abîmes, crée de la profondeur, des trouées poétiques dans l'image*.
*Alexandrine Dhainaut in Revue Zéro2, 2018
Mud in you eye est une série photographique composée d'agrandissements de cartes postales qui présentent toutes des vues de cimetières. Sur le recto, où figurent l'illustration et une partie du message, tous les « éléments vivants » (végétation, personnes) ont été effacées à l'encre de Chine. Seuls les écritures manuscrites, les tombes et les éléments architecturaux échapent à l'effacement.
Ces cartes postales, datant du début du XXème siècle, ont été utilisées pour correspondre. L'intention qui préside au choix d'envoyer une carte postale ainsi illustrée demeure troublante - tout comme le message, entre maladresse et cruauté délibérée qui accompagne la vue d'un cimetière : « Comment va ta mère ? »
La carte postale est une invitation au souvenir, à la mémoire - le cimetière tout autant. Tous deux disent une présence dans l'absence. Tissent un lien dans le temps et l'espace, donne à voir ce qui ne peut être vu. Autant de lieux et d'objets de mémoire à leur tour obscurcis par une ombre envahissante, tel le « vent noir » de Malaparte qui « teint en noir tout ce qu'il touche ».
Uncover est une série ayant pour support des magazines étrangers (Life Magazine, II Borghese, Historia...) datant des années 1950 à 1970.
Les pages sont creusées et évidées, afin de faire surgir sur la couverture des images "de l'intérieur", illustrant les articles du magazine. Sur cette nouvelle couverture, où apparaît une image dans l'image, les éléments forment une composition cohérente et lisible.
Telle une fouille archéologique progressant vers des strates plus souterraines, cette destruction/construction exhume des silhouettes enfouies pour donner naissance à une image hybide. Une image n'efface pas l'autre : les exhumer, c'est les sortir de leur sépulture, mais aussi les tirer de l'oubli.
Uncover donne à voir la trace d'événements qui n'ont jamais eu lieu, d'un moment qui n'a jamais existé.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Uncover est une série ayant pour support des magazines étrangers (Life Magazine, II Borghese, Historia...) datant des années 1950 à 1970.
Les pages sont creusées et évidées, afin de faire surgir sur la couverture des images "de l'intérieur", illustrant les articles du magazine. Sur cette nouvelle couverture, où apparaît une image dans l'image, les éléments forment une composition cohérente et lisible.
Telle une fouille archéologique progressant vers des strates plus souterraines, cette destruction/construction exhume des silhouettes enfouies pour donner naissance à une image hybide. Une image n'efface pas l'autre : les exhumer, c'est les sortir de leur sépulture, mais aussi les tirer de l'oubli.
Uncover donne à voir la trace d'événements qui n'ont jamais eu lieu, d'un moment qui n'a jamais existé.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Uncover est une série ayant pour support des magazines étrangers (Life Magazine, II Borghese, Historia...) datant des années 1950 à 1970.
Les pages sont creusées et évidées, afin de faire surgir sur la couverture des images "de l'intérieur", illustrant les articles du magazine. Sur cette nouvelle couverture, où apparaît une image dans l'image, les éléments forment une composition cohérente et lisible.
Telle une fouille archéologique progressant vers des strates plus souterraines, cette destruction/construction exhume des silhouettes enfouies pour donner naissance à une image hybide. Une image n'efface pas l'autre : les exhumer, c'est les sortir de leur sépulture, mais aussi les tirer de l'oubli.
Uncover donne à voir la trace d'événements qui n'ont jamais eu lieu, d'un moment qui n'a jamais existé.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Uncover est une série ayant pour support des magazines étrangers (Life Magazine, II Borghese, Historia...) datant des années 1950 à 1970.
Les pages sont creusées et évidées, afin de faire surgir sur la couverture des images "de l'intérieur", illustrant les articles du magazine. Sur cette nouvelle couverture, où apparaît une image dans l'image, les éléments forment une composition cohérente et lisible.
Telle une fouille archéologique progressant vers des strates plus souterraines, cette destruction/construction exhume des silhouettes enfouies pour donner naissance à une image hybide. Une image n'efface pas l'autre : les exhumer, c'est les sortir de leur sépulture, mais aussi les tirer de l'oubli.
Uncover donne à voir la trace d'événements qui n'ont jamais eu lieu, d'un moment qui n'a jamais existé.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Lorsqu'une opération militaire de bombardement est programmée, il est d'usage que certains aviateurs ou mécaniciens " signent " les bombes, avant qu'elles ne soient chargées dans l'avion, de brefs messages à l'attention de leurs destinataires : "with love", "best wishes"... Tel fut le cas de la bombe "Fat Boy", signée par des ingénieurs de l'armée américaine deux jours avant le bombardement de Nagasaki.
Best Wishes présente une série de photographies d'époque prises avant les bombardements, montrant ces messages et leurs auteurs. Ces images sont augmentées d'un effet 3D. Habituellement utilisée pour permettre à l'objet photographié de «sortir» de l'écran et de se rapprocher du spectateur, la 3D est ici inversée (bleu à gauche et rouge à droite).
Ce relief inversé crée ainsi artificiellement de la profondeur dans la photographie tandis que le spectateur se retrouve à place du photographe lorsqu'il a réalisé le cliché.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Lorsqu'une opération militaire de bombardement est programmée, il est d'usage que certains aviateurs ou mécaniciens " signent " les bombes, avant qu'elles ne soient chargées dans l'avion, de brefs messages à l'attention de leurs destinataires : "with love", "best wishes"... Tel fut le cas de la bombe "Fat Boy", signée par des ingénieurs de l'armée américaine deux jours avant le bombardement de Nagasaki.
Best Wishes présente une série de photographies d'époque prises avant les bombardements, montrant ces messages et leurs auteurs. Ces images sont augmentées d'un effet 3D. Habituellement utilisée pour permettre à l'objet photographié de «sortir» de l'écran et de se rapprocher du spectateur, la 3D est ici inversée (bleu à gauche et rouge à droite).
Ce relief inversé crée ainsi artificiellement de la profondeur dans la photographie tandis que le spectateur se retrouve à place du photographe lorsqu'il a réalisé le cliché.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Un black-out désigne une coupure d'électricité à large échelle, et, en temps de guerre, une réduction de l'éclairage ou le silence imposé pour protéger un lieu d'une attaque ennemie. Les villes d'Europe furent fréquemment plongées dans l'obscurité du fait des black-out pendant la seconde guerre mondiale.
Par extension, il désigne aussi une perte momentanée de mémoire après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue.
Il n'existe pas d'image sans lumière. Le cinéma et la photographie sont des techniques qui permettent de fixer des images sur une pellicule par exposition à la lumière. La chambre noire, camera obscura, rend possible cette captation en restreignant la lumière extérieure, de façon à ce que les rayons lumineux n'entrent que par un seul point.
Le projet Black Out interroge - a contrario - la possibilité de créer une image non pas à partir de la lumière, mais à partir de la présence de l'obscurité. La fonction de la caméra obscura n'est plus alors de révéler la lumière mais bien au contraire de l'empêcher de rentrer.
La proposition du projet Black Out est d'éteindre les lumières de la nuit (skyline) de grandes capitales mondiales depuis un lieu offrant une vue panoramique. Chaque point lumineux est occulté par un point noir posé sur la surface vitrée de la fenêtre, jusqu'à ce que les lumières de la ville disparaissent peu à peu. Ce travail d'effacement de la lumière extérieure est réalisé de nuit.
Le black-out peut être expérimenté à n'importe quelle heure de la journée par le public. Le jour levé, la baie vitrée se transforme en une carte des lumières de la nuit : les points noirs qui masquent le skyline la nuit marquent, en plein jour, l'emplacement de ces lumières nocturnes, telle une image en « négatif ».
Mais c'est la nuit qu'il trouve sa raison d'être en tant que projet artistique triplement nocturne : réalisé de nuit, destiné à révélé l'obscurité et trouvant paradoxalement sa meilleure visibilité entre le crépuscule et l'aube.
Tandis que de nuit, la présence du spectateur sur les lieux est la condition sine qua non de l'activation de l'oeuvre, de jour, une photographie fixera la cartographie des lumières effacées.
La série photographique Blackout est constituée des photographies de jour de l'ensemble des baies vitrées.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Un black-out désigne une coupure d'électricité à large échelle, et, en temps de guerre, une réduction de l'éclairage ou le silence imposé pour protéger un lieu d'une attaque ennemie. Les villes d'Europe furent fréquemment plongées dans l'obscurité du fait des black-out pendant la seconde guerre mondiale.
Par extension, il désigne aussi une perte momentanée de mémoire après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue.
Il n'existe pas d'image sans lumière. Le cinéma et la photographie sont des techniques qui permettent de fixer des images sur une pellicule par exposition à la lumière. La chambre noire, camera obscura, rend possible cette captation en restreignant la lumière extérieure, de façon à ce que les rayons lumineux n'entrent que par un seul point.
Le projet Black Out interroge - a contrario - la possibilité de créer une image non pas à partir de la lumière, mais à partir de la présence de l'obscurité. La fonction de la caméra obscura n'est plus alors de révéler la lumière mais bien au contraire de l'empêcher de rentrer.
La proposition du projet Black Out est d'éteindre les lumières de la nuit (skyline) de grandes capitales mondiales depuis un lieu offrant une vue panoramique. Chaque point lumineux est occulté par un point noir posé sur la surface vitrée de la fenêtre, jusqu'à ce que les lumières de la ville disparaissent peu à peu. Ce travail d'effacement de la lumière extérieure est réalisé de nuit.
Le black-out peut être expérimenté à n'importe quelle heure de la journée par le public. Le jour levé, la baie vitrée se transforme en une carte des lumières de la nuit : les points noirs qui masquent le skyline la nuit marquent, en plein jour, l'emplacement de ces lumières nocturnes, telle une image en « négatif ».
Mais c'est la nuit qu'il trouve sa raison d'être en tant que projet artistique triplement nocturne : réalisé de nuit, destiné à révélé l'obscurité et trouvant paradoxalement sa meilleure visibilité entre le crépuscule et l'aube.
Tandis que de nuit, la présence du spectateur sur les lieux est la condition sine qua non de l'activation de l'oeuvre, de jour, une photographie fixera la cartographie des lumières effacées.
La série photographique Blackout est constituée des photographies de jour de l'ensemble des baies vitrées.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Un black-out désigne une coupure d'électricité à large échelle, et, en temps de guerre, une réduction de l'éclairage ou le silence imposé pour protéger un lieu d'une attaque ennemie. Les villes d'Europe furent fréquemment plongées dans l'obscurité du fait des black-out pendant la seconde guerre mondiale.
Par extension, il désigne aussi une perte momentanée de mémoire après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue.
Il n'existe pas d'image sans lumière. Le cinéma et la photographie sont des techniques qui permettent de fixer des images sur une pellicule par exposition à la lumière. La chambre noire, camera obscura, rend possible cette captation en restreignant la lumière extérieure, de façon à ce que les rayons lumineux n'entrent que par un seul point.
Le projet Black Out interroge - a contrario - la possibilité de créer une image non pas à partir de la lumière, mais à partir de la présence de l'obscurité. La fonction de la caméra obscura n'est plus alors de révéler la lumière mais bien au contraire de l'empêcher de rentrer.
La proposition du projet Black Out est d'éteindre les lumières de la nuit (skyline) de grandes capitales mondiales depuis un lieu offrant une vue panoramique. Chaque point lumineux est occulté par un point noir posé sur la surface vitrée de la fenêtre, jusqu'à ce que les lumières de la ville disparaissent peu à peu. Ce travail d'effacement de la lumière extérieure est réalisé de nuit.
Le black-out peut être expérimenté à n'importe quelle heure de la journée par le public. Le jour levé, la baie vitrée se transforme en une carte des lumières de la nuit : les points noirs qui masquent le skyline la nuit marquent, en plein jour, l'emplacement de ces lumières nocturnes, telle une image en « négatif ».
Mais c'est la nuit qu'il trouve sa raison d'être en tant que projet artistique triplement nocturne : réalisé de nuit, destiné à révélé l'obscurité et trouvant paradoxalement sa meilleure visibilité entre le crépuscule et l'aube.
Tandis que de nuit, la présence du spectateur sur les lieux est la condition sine qua non de l'activation de l'oeuvre, de jour, une photographie fixera la cartographie des lumières effacées.
La série photographique Blackout est constituée des photographies de jour de l'ensemble des baies vitrées.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Un black-out désigne une coupure d'électricité à large échelle, et, en temps de guerre, une réduction de l'éclairage ou le silence imposé pour protéger un lieu d'une attaque ennemie. Les villes d'Europe furent fréquemment plongées dans l'obscurité du fait des black-out pendant la seconde guerre mondiale.
Par extension, il désigne aussi une perte momentanée de mémoire après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue.
Il n'existe pas d'image sans lumière. Le cinéma et la photographie sont des techniques qui permettent de fixer des images sur une pellicule par exposition à la lumière. La chambre noire, camera obscura, rend possible cette captation en restreignant la lumière extérieure, de façon à ce que les rayons lumineux n'entrent que par un seul point.
Le projet Black Out interroge - a contrario - la possibilité de créer une image non pas à partir de la lumière, mais à partir de la présence de l'obscurité. La fonction de la caméra obscura n'est plus alors de révéler la lumière mais bien au contraire de l'empêcher de rentrer.
La proposition du projet Black Out est d'éteindre les lumières de la nuit (skyline) de grandes capitales mondiales depuis un lieu offrant une vue panoramique. Chaque point lumineux est occulté par un point noir posé sur la surface vitrée de la fenêtre, jusqu'à ce que les lumières de la ville disparaissent peu à peu. Ce travail d'effacement de la lumière extérieure est réalisé de nuit.
Le black-out peut être expérimenté à n'importe quelle heure de la journée par le public. Le jour levé, la baie vitrée se transforme en une carte des lumières de la nuit : les points noirs qui masquent le skyline la nuit marquent, en plein jour, l'emplacement de ces lumières nocturnes, telle une image en « négatif ».
Mais c'est la nuit qu'il trouve sa raison d'être en tant que projet artistique triplement nocturne : réalisé de nuit, destiné à révélé l'obscurité et trouvant paradoxalement sa meilleure visibilité entre le crépuscule et l'aube.
Tandis que de nuit, la présence du spectateur sur les lieux est la condition sine qua non de l'activation de l'oeuvre, de jour, une photographie fixera la cartographie des lumières effacées.
La série photographique Blackout est constituée des photographies de jour de l'ensemble des baies vitrées.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Alpenglow est une série produite à partir d'une collection de photographies personnelles datant des années 1930. Les photographies, en noir et blanc, conservent leur format original (6 x 6 cm) et sont présentées à plat.
Sur chacune d'elles, un élément du premier plan - silhouette, objet - est détouré puis redressé verticalement, se détachant alors en relief de l'image. La photographie devient un théâtre miniature. Par sa présence - étymologiquement, ce qui est devant -, l'élément détouré fait obstacle au regard. Il appelle à être franchi, contourné, à aller voir ce que cache l'envers du décor.
Comme une petite boîte de conserve dont le couvercle serait relevé, la photograhie ouverte invite à s'y pencher.
Reste un espace blanc, évidé, une figure de l'absence. un espace dans lequel nous sommes susceptibles de nous glisser, de nous réfugier. Un espace blanc, couleur du tout, qui contient en lui-même toutes les couleurs du prisme, un espace des possibles.
Alpenglow invite à voir le spectacle de l'invisible, autant que le champ des possibles.
Extrait du catalogue monographique de Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out" édité par le musée MAC/VAL (page 23)
Alpenglow est une série produite à partir d'une collection de photographies personnelles datant des années 1930. Les photographies, en noir et blanc, conservent leur format original (6 x 6 cm) et sont présentées à plat.
Sur chacune d'elles, un élément du premier plan - silhouette, objet - est détouré puis redressé verticalement, se détachant alors en relief de l'image. La photographie devient un théâtre miniature. Par sa présence - étymologiquement, ce qui est devant -, l'élément détouré fait obstacle au regard. Il appelle à être franchi, contourné, à aller voir ce que cache l'envers du décor.
Comme une petite boîte de conserve dont le couvercle serait relevé, la photograhie ouverte invite à s'y pencher.
Reste un espace blanc, évidé, une figure de l'absence. un espace dans lequel nous sommes susceptibles de nous glisser, de nous réfugier. Un espace blanc, couleur du tout, qui contient en lui-même toutes les couleurs du prisme, un espace des possibles.
Alpenglow invite à voir le spectacle de l'invisible, autant que le champ des possibles.
Extrait du catalogue monographique de Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out" édité par le musée MAC/VAL (page 23)
Le 14 avril 1611, Galilée fut invité à Rome pour présenter sa première lunette d'observation des astres. À l'aide de cette lunette, grossissant trente fois l'astre regardé, les membres de l'Académie des sciences de Rome purent découvrir des étoiles jusque-là non observables à l'oeil nu. Ainsi, et pour la première fois dans l'histoire des sciences et de l'humanité, un homme offrit à voir quelque chose d'invisible.
La performance I will keep a light burning présente une installation de mille bougies reproduisant le ciel étoilé de la nuit, tel qu'il sera visible dans cent ans. Allumées l'une après l'autre au fil de la soirée, les bougies font peu à peu apparaître les étoiles présentes dans le ciel, formant ainsi la carte céleste des constellations. Cette projection dans l'avenir donne à voir un ciel que sans doute aucun de nous ne pourra voir.
En révélant une cartographie cachée du réel, I will keep a light burning "donne du corps à l'invisible, aux lignes du ciel de demain. Il parvient à réunir les trois dimensions du temps : le passé, en poursuivant la tradition de cartographie du ciel, le présent, par cette installation éphémère, et le futur, sujet même de l'installation. L'activité de cartographe n'est pas sans rappeler la paranoïa ambiante de nos sociétés, ressentant le besoin impérieux de planifier le futur. Pour autant, la lumière des bougies ou des étoiles a guidé les hommes depuis des millénaires et, le temps de la performance, l'appréhension des hommes face à un futur incertain peut s'apaiser : l'avenir reste à inventer" (Toscane Angelier, Émilie Delcambre, Joris Thomas, à propos de I will keep a light burning, FIAC hors les murs 2013).
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
"Or il n'y a aucune raison pour que le désir d'oeuvre du photographe et le désir d'image du portraituré coïncident : de ce fait, le portrait recontre toujours sa vérité dans la manière dont il négocie la tension entre des regards qui se croisent et qui s'éprouvent mutuellement" (Jean-Marie Schaeffer, Portraits, singulier pluriel, cat. exp., Paris, Mazan/BNF, 1997).
Les Collectionneurs est une série de portraits photographiques de collectionneurs d'art contemporain. La séance de prise de vue est réalisée dans un lieu déterminé par le commmanditaire, éventuellement entouré des objets qu'il a sélectionné. La composition et le cadrage de la photographie répondent à ses souhaits.
Les corps photographiés sont ensuite coupés et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - comme peut-être de leur ego. Tout en s'inscrivant dans la tradition du portrait des mécènes, Les Collectionneurs opère un renversement des lois du genre en privant le portraituré de son identité, le rendant anonyme ou quasiment. Amputés de leur visage, leur corps réduit à une fine silhouette, ces portraits déçoivent l'attente de "ressemblance" induite par le genre et contreviennent à la règle classique de mise en valeur du sujet présenté. Pour autant, notre identité est-elle consubstancielle à notre enveloppe charnelle ?
La construction/déconstruction de l'image obéit à un jeu de va-et-vient entre le collectionneur et l'artiste : le premier a mis en scène son propre portrait, ainsi que choisi le format d'impression et l'encadrement de l'image. Entre ces deux étapes, final cut (dans toute sa polysémie) opéré par l'artiste - ou comment exhiber ostensiblement l'enjeu de pouvoir qui sous-tend la fabrication de l'image, et du portrait en particulier.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Des logiciels performants permettent aujourd'hui de recomposer la carte du ciel à une date donnée, depuis n'importe quel point de la surface de la Terre. The Day Before_Star System donne à voir la carte du ciel, au format IGN, la nuit précédant une attaque aérienne visant des populations civiles. La série se compose de douze cieux étoilés, de Guernica la veille du 26 avril 1937 à Hiroshima le 5 août 1945 ou New York le 10 septembre 2001. Chacun porte la mention du lieu, de l'année, du jour et de la minute précédant son entrée dans la grande Histoire.
Chacune de ces voûtes célestes ressemble à s'y méprendre à la précédente. Toutes pourraient inviter à contempler le spectacle de la sereine beauté des étoiles, sur lesquelles les hommes projettent les lignes imaginaires des constellations et aiment à voir un théâtre des présages. Mais les ciels étoilés de The Day Before_Star System, tragiquement inscrits dans l'histoire, portent en eux le drame à venir. Ils disent la guerre, la violence et la mort sans les montrer, dans cet instant d'avant où tout reste encore possible, mais où pourtant tout est déjà joué. La partition est en place, entre "ceux qui savent" et "ceux qui ne savent pas".
12 ciels étoilés :
The Day Before_Guernica_April 25, 1937_23:59 ;
The Day Before_London_September 6, 1940_23:59 ;
The Day Before_Coventry_November 13, 1940_23:59 ;
The Day Before_Caen_Junes 5, 1944_23:59 ;
The Day Before_Dresden_February 12, 1945_23:59 ;
The Day Before_Hiroshima_August 5, 1945_23:59 ;
The Day Before_Nagasaki_August 8, 1945_23:59 ;
The Day Before_Hanoi_December 17, 1972_23:59 ;
The Day Before_Halabja_March 15, 1988_23:59 ;
The Day Before_Baghdad_January 15, 1991_23:59 ;
The Day Before_New York_September 10, 2001_23:59 ;
The Day Before_Baghdad_March 18, 2003_23:59.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Des logiciels performants permettent aujourd'hui de recomposer la carte du ciel à une date donnée, depuis n'importe quel point de la surface de la Terre. The Day Before_Star System donne à voir la carte du ciel, au format IGN, la nuit précédant une attaque aérienne visant des populations civiles. La série se compose de douze cieux étoilés, de Guernica la veille du 26 avril 1937 à Hiroshima le 5 août 1945 ou New York le 10 septembre 2001. Chacun porte la mention du lieu, de l'année, du jour et de la minute précédant son entrée dans la grande Histoire.
Chacune de ces voûtes célestes ressemble à s'y méprendre à la précédente. Toutes pourraient inviter à contempler le spectacle de la sereine beauté des étoiles, sur lesquelles les hommes projettent les lignes imaginaires des constellations et aiment à voir un théâtre des présages. Mais les ciels étoilés de The Day Before_Star System, tragiquement inscrits dans l'histoire, portent en eux le drame à venir. Ils disent la guerre, la violence et la mort sans les montrer, dans cet instant d'avant où tout reste encore possible, mais où pourtant tout est déjà joué. La partition est en place, entre "ceux qui savent" et "ceux qui ne savent pas".
12 ciels étoilés :
The Day Before_Guernica_April 25, 1937_23:59 ;
The Day Before_London_September 6, 1940_23:59 ;
The Day Before_Coventry_November 13, 1940_23:59 ;
The Day Before_Caen_Junes 5, 1944_23:59 ;
The Day Before_Dresden_February 12, 1945_23:59 ;
The Day Before_Hiroshima_August 5, 1945_23:59 ;
The Day Before_Nagasaki_August 8, 1945_23:59 ;
The Day Before_Hanoi_December 17, 1972_23:59 ;
The Day Before_Halabja_March 15, 1988_23:59 ;
The Day Before_Baghdad_January 15, 1991_23:59 ;
The Day Before_New York_September 10, 2001_23:59 ;
The Day Before_Baghdad_March 18, 2003_23:59.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Des logiciels performants permettent aujourd'hui de recomposer la carte du ciel à une date donnée, depuis n'importe quel point de la surface de la Terre. The Day Before_Star System donne à voir la carte du ciel, au format IGN, la nuit précédant une attaque aérienne visant des populations civiles. La série se compose de douze cieux étoilés, de Guernica la veille du 26 avril 1937 à Hiroshima le 5 août 1945 ou New York le 10 septembre 2001. Chacun porte la mention du lieu, de l'année, du jour et de la minute précédant son entrée dans la grande Histoire.
Chacune de ces voûtes célestes ressemble à s'y méprendre à la précédente. Toutes pourraient inviter à contempler le spectacle de la sereine beauté des étoiles, sur lesquelles les hommes projettent les lignes imaginaires des constellations et aiment à voir un théâtre des présages. Mais les ciels étoilés de The Day Before_Star System, tragiquement inscrits dans l'histoire, portent en eux le drame à venir. Ils disent la guerre, la violence et la mort sans les montrer, dans cet instant d'avant où tout reste encore possible, mais où pourtant tout est déjà joué. La partition est en place, entre "ceux qui savent" et "ceux qui ne savent pas".
12 ciels étoilés :
The Day Before_Guernica_April 25, 1937_23:59 ;
The Day Before_London_September 6, 1940_23:59 ;
The Day Before_Coventry_November 13, 1940_23:59 ;
The Day Before_Caen_Junes 5, 1944_23:59 ;
The Day Before_Dresden_February 12, 1945_23:59 ;
The Day Before_Hiroshima_August 5, 1945_23:59 ;
The Day Before_Nagasaki_August 8, 1945_23:59 ;
The Day Before_Hanoi_December 17, 1972_23:59 ;
The Day Before_Halabja_March 15, 1988_23:59 ;
The Day Before_Baghdad_January 15, 1991_23:59 ;
The Day Before_New York_September 10, 2001_23:59 ;
The Day Before_Baghdad_March 18, 2003_23:59.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
"Or il n'y a aucune raison pour que le désir d'oeuvre du photographe et le désir d'image du portraituré coïncident : de ce fait, le portrait recontre toujours sa vérité dans la manière dont il négocie la tension entre des regards qui se croisent et qui s'éprouvent mutuellement" (Jean-Marie Schaeffer, Portraits, singulier pluriel, cat. exp., Paris, Mazan/BNF, 1997).
Les Collectionneurs est une série de portraits photographiques de collectionneurs d'art contemporain. La séance de prise de vue est réalisée dans un lieu déterminé par le commmanditaire, éventuellement entouré des objets qu'il a sélectionné. La composition et le cadrage de la photographie répondent à ses souhaits.
Les corps photographiés sont ensuite coupés et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - comme peut-être de leur ego. Tout en s'inscrivant dans la tradition du portrait des mécènes, Les Collectionneurs opère un renversement des lois du genre en privant le portraituré de son identité, le rendant anonyme ou quasiment. Amputés de leur visage, leur corps réduit à une fine silhouette, ces portraits déçoivent l'attente de "ressemblance" induite par le genre et contreviennent à la règle classique de mise en valeur du sujet présenté. Pour autant, notre identité est-elle consubstancielle à notre enveloppe charnelle ?
La construction/déconstruction de l'image obéit à un jeu de va-et-vient entre le collectionneur et l'artiste : le premier a mis en scène son propre portrait, ainsi que choisi le format d'impression et l'encadrement de l'image. Entre ces deux étapes, final cut (dans toute sa polysémie) opéré par l'artiste - ou comment exhiber ostensiblement l'enjeu de pouvoir qui sous-tend la fabrication de l'image, et du portrait en particulier.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les grands médias comme la télévision couvrent l'actualité internationale en transmettant, en temps réel, à l'ensemble de la planète, les images qui témoignent de ces événements. En cas de conflit, ces transmissions se font en général depuis les hôtels où les journalistes sont regroupés pour des raisons de sécurité. Ce cantonnement forcé dans des lieux protégés ou épargnés par les belligérants laisse penser que ces hôtels deviennent en temps de guerre des lieux d'"extraterritorialité médiatique". Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point s'attache à réfléchir à ce concept d'"extraterritorialité médiatique" que les conflits contemporains ont imposé au fil du temps.
Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point présente une série de photographies réalisées dans dix capitales européennes. A la manière d'un "guide" à l'attention des journalistes de médias importants, dans la perspective de conflits qui pourraient se déclencher en Europe, Renaud Auguste-Dormeuil a sélectionné pour chaque capitale un hôtel international dont la terrasse offre une vue panoramique sur la ville. Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point montre, en photographies panoramiques, ce que donnent à voir ces terrasses, et dresse l'inventaire précis des directions dans lesquelles les journalistes pourraient placer leur caméra afin de réaliser les meilleures prises de vue.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les grands médias comme la télévision couvrent l'actualité internationale en transmettant, en temps réel, à l'ensemble de la planète, les images qui témoignent de ces événements. En cas de conflit, ces transmissions se font en général depuis les hôtels où les journalistes sont regroupés pour des raisons de sécurité. Ce cantonnement forcé dans des lieux protégés ou épargnés par les belligérants laisse penser que ces hôtels deviennent en temps de guerre des lieux d'"extraterritorialité médiatique". Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point s'attache à réfléchir à ce concept d'"extraterritorialité médiatique" que les conflits contemporains ont imposé au fil du temps.
Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point présente une série de photographies réalisées dans dix capitales européennes. A la manière d'un "guide" à l'attention des journalistes de médias importants, dans la perspective de conflits qui pourraient se déclencher en Europe, Renaud Auguste-Dormeuil a sélectionné pour chaque capitale un hôtel international dont la terrasse offre une vue panoramique sur la ville. Hôtels des transmissions - jusqu'à un certain point montre, en photographies panoramiques, ce que donnent à voir ces terrasses, et dresse l'inventaire précis des directions dans lesquelles les journalistes pourraient placer leur caméra afin de réaliser les meilleures prises de vue.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Fin de représentation a pour finalité de faire disparaître toute trace photographique et vidéo d'un individu - Sandrine B., 26 ans - du jour de sa naissance à celui de la constitution de l'oeuvre.
La recherche exhaustive des images sur lesquelles elle pouvait apparaître s'est appuyée sur la constituion d'une liste détaillée de tous les événements auxquels le sujet a participé et qui ont pu être photographiés ou filmés. Chaque personne susceptible de détenir une photographie de la jeune femme a été contactée. Une fois la collecte des images effectuée, la silhouette de Sandrine B., a été systématiquement et intégralement recouverte de noir, tandi qu'aucun autre élément de la photographie n'était modifié.
Cette disparition picturale s'inspire de l'histoire d'une jeune femme de l'ex-Allemagne de l'Ouest qui, dans les années 1970, entra dans la clandestinité pour s'enrôler dans la lutte armée terroriste. Cette femme avait alors dérobé chez ses plus proches parents et amis les photographies récentes la représentant. Il était ainsi devenu impossible aux services de la police de pouvoir l'identifier en faisant circuler un avis de recherche.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Fin de représentation a pour finalité de faire disparaître toute trace photographique et vidéo d'un individu - Sandrine B., 26 ans - du jour de sa naissance à celui de la constitution de l'oeuvre.
La recherche exhaustive des images sur lesquelles elle pouvait apparaître s'est appuyée sur la constituion d'une liste détaillée de tous les événements auxquels le sujet a participé et qui ont pu être photographiés ou filmés. Chaque personne susceptible de détenir une photographie de la jeune femme a été contactée. Une fois la collecte des images effectuée, la silhouette de Sandrine B., a été systématiquement et intégralement recouverte de noir, tandi qu'aucun autre élément de la photographie n'était modifié.
Cette disparition picturale s'inspire de l'histoire d'une jeune femme de l'ex-Allemagne de l'Ouest qui, dans les années 1970, entra dans la clandestinité pour s'enrôler dans la lutte armée terroriste. Cette femme avait alors dérobé chez ses plus proches parents et amis les photographies récentes la représentant. Il était ainsi devenu impossible aux services de la police de pouvoir l'identifier en faisant circuler un avis de recherche.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition
Les Ambitieux est une série photographique ayant pour support des portraits officiels d'hommes d'Etat ou de pouvoir de l'histoire contemporaine.
Les corps photographiés de ces "grands hommes" sont ensuite coupés en deux et aspirés en leur milieu, les privant de leur visage - voire de leur ego. De cette opération de soustraction ne subsistent que l'enveloppe de la fonction et le décorum du pouvoir.
La quête du pouvoir est un travail laborieux, elle n'est jamais le fruit du hasard. C'est également le révélateur d'un ego surdimentionné. Sur le mode du momento mori ("souviens-toi que tu es mortel") que murmurait l'esclave au triomphateur romain habillé de pourpre et couronné de laurier, Les Ambitieux opère un effacement radical de l'expresson de cet ego.
Catalogue Renaud Auguste-Dormeuil : "Include me Out", MAC/VAL Museum Edition