Lars
Fredrikson / Estate
Fax, 1980
Fax, 1980

Lars Fredrikson / Estate
Fax, 1980
Dessin enregistré sur papier électrosensible contre-collé sur papier
35 x 28 cm ( 67 x 52 cm encadré )
Pièce unique
© Maureen Favre
Galerie in situ - Fabienne Leclerc, Paris et Gael Fredrikson

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"FAX"

Dans les années 1970, Lars Fredrikson trouve, chez un brocanteur, un dispositif de télécopie provenant de l'armée. A partir de 1974, il réalise ses premiers fax.

Ces impressions sont souvent issues d'informations de presse ou de météorologie, qu'il parvient à capter grâce à des procédés de connexion radiophoniques. Les informations ainsi reçues sont transférées directement sur un papier d'enregistrement : une électrode en soumet la surface électrosensible au passage d'une impulsion électrique, le faisant changer de coloration en fonction de l'intensité de ce signal.

Ces impressions par électrographie génèrent des réseaux de lignes. Ils peuvent former des images photographiques rappelant les sujets violents que l'artiste aborde dans les années 1960 dans ses collages, ou des relevés cartographiques. Fredrikson brouille parfois ces impressions par l'injection de fréquences sonores ou la réception d'événements électromagnétiques cosmiques, comme l'incarnation visuelle de flux ondulatoires non jugulés par les moyens de communication.

La production de fax de Lars Fredrikson connait une période intense au tournant des années 1970, bien avant que ce procédé ne se généralise dans son utilisation domestiques en France, et, à la fin des années 1980, dans les arts visuels et télématiques.

 

Extrait du texte "FAX", Catalogue de l'exposition rétrospective Lars Fredrikson au MAMAC de Nice, novembre 2019 (éd MOUSSE PUBLISHING 2019, page 241)