La galerie In situ Fabienne Leclerc est heureuse d’annoncer la quatrième exposition d’Andrea Blum, Still - Life.
«Still-Life» (la nature morte en anglais) c’est encore la nature, pourrait-on dire, et donc… la vie. Ce terme renvoie aussi à l’absence de mouvement et il désigne, bien sûr, un mode de composition adapté à la représentation d’un objet inanimé, par exemple un vase de fleurs. Andrea Blum mélange ces trois notions dans son travail sur la nature morte. Dans un esprit jamais dénué d’ironie ,elle cherche un sujet capable de matérialiser l’idée maîtresse du projet dans la nature morte, ou le morceau de choix, de l’ensemble.
Les deux sculptures exposées comprennent chacune une nature morte végétale, procurant une passerelle vers la réalité concrète d’un autre environnement. Chaque fois, la nature morte introduit un élément fictif qui fait contrepoids à l’aspect utilitaire de l’objet. L’artiste incorpore souvent des créatures vivantes dans ses œuvres pour brouiller les frontières : des oiseaux dans Babel et dans Birdhouse (visible en ce moment à La Conservera, Murcie), des poissons (Loveseat et Aquarium) ou d’autres animaux (Untitled, In Bed with a Cool-Blooded Animal). De leur rencontre avec le spectateur naissent des tableaux vivants où se confrontent deux espèces animales.
Dans Cactus et dans Table Rock Plant, la nature morte végétale ressemble à la sculpture qui l’abrite. Ces deux œuvres peuvent servir de tables, de bureaux, ou ne servir à rien du tout et perdre leur caractère d’objets identifiables pour revêtir une apparence abstraite. Où sommes-nous par rapport à ce que nous voyons ? Cette question constitue le fil conducteur permanent de msn travail. Tout en restant constante, elle peut prendre des formes variables. Qu’il s’agisse d’une maquette de maison, d’un meuble, d’un décor d’opéra ou d’images de synthèse, l’ambivalence des objets qui se donnent en même temps à voir ou à utiliser transforme nos actes en éléments constitutifs de l’œuvre.
Andrea Blum est une artiste américaine qui vit et travaille à New York. Ses interventions dans l’espace public vont de la sculpture in situ aux aménagements de sites urbains ou de jardins publics, en passant par la scénographie d’exposition, la bibliothèque mobile, l’environnement domestique et le mobilier.
Andrea Blum a présenté ses œuvres dans des musées, des galeries et autres lieux d’exposition. Le Stroom, centre d’arts plastiques et d’architecture à La Haye, le Henry Moore Institute à Leeds et le Storefront for Art and Architecture à New York lui ont consacré des expositions personnelles.
Andrea Blum a créé des œuvres spécialement pour la Biennale de Venise (en 2005), la Maison rouge-fondation Antoine de Galbert, le Mudam Luxembourg et le centre d’art contemporain la Conservera à Murcie.