Passionné par les méthodes de classification, les généalogies et les allégories, l'artiste belge flamand Patrick van Caeckenbergh ne cesse de visiter la création des systèmes naturels, ainsi que les processus de digestion.
Tentative « Abracadabrante » de parcourir et comprendre la nature humaine, son oeuvre se situe entre collage et bricolage, où les références tant savantes que populaires occupent une place centrale. Beaucoup de ses oeuvres incarnent des espaces subjectifs de création, sortes de métaphores de la maison, comme microcosme et système organique.
Bien que la dimension autobiographique de l’oeuvre de Patrcik Van Caeckenberg ne fasse aucun doute, elle n’exclut pas les jeux avec la figure de l’artiste. Prenant ouvertement le «moi» comme objet de questionnement, il pose sa pratique comme constitutive - et non expression - de sa personallité. Il n’y a là aucun narcissisme, juste l’impossibilité de mesurer les choses autrement qu’à l’aune de sa propre histoire.
Patrick van Caeckenbergh fait naître une oeuvre d'une autre, et ensemble, elles forment un tout où l'une nourrit l'autre. L'artiste devient alors le généalogiste de cette famille. Depuis plus de vingt ans, il élabore sa mythologie personnelle « La vie même », qui se décompose en plusieurs parties, elles-mêmes se développant en plusieurs chapitres.