Patrick Corillon - Cabinet d'art extra-terrestre | Patrick Corillon
L'Observatoire de l'Espace du Cnes

Le Cabinet d'art extra-terrestre

L'art extra-terrestre ne relève ni de la science-fiction, ni du fétichisme spatial, ni d'une relecture d'oeuvres déjà existantes. Même si différentes tentatives d'une pratique artistique spatiale ont été réalisées depuis que l'humanité a pu se projeter physiquement dans le milieu spatial, ces actions sont restées sporadiques et rarement conceptualisées dans leur ensemble. L'exposition de ce Cabinet se veut exploratrice d'une conception de l'art extraterrestre du XXIe siècle.

Les questions qu'appelle la notion d'extra-terrestre sont de différentes natures. Elles relèvent au premier chef de l'influence du milieu sur la conception et la production des oeuvres. Ces oeuvres, pour la plupart, requièrent l'usage de véhicules spatiaux contemporains : ballons stratosphériques, avion ZERO-G pour effectuer des vols paraboliques, Station spatiale internationale ou encore dispositif de réalité virtuelle.
Une deuxième catégorie relève de dispositifs spéculatifs pour aborder des notions comme celle de l'habitabilité dans des milieux extra-terrestres que ce soit dans des stations spatiales ou sur d'autres planètes. Enfin la question du langage reste centrale dans le milieu extra-terrestre, qu'il s'agisse des propos tenus sur Terre quand les humains ont tenté d'évoquer l'Espace ou in situ pour décrire leur sentiment face au vide spatial.
L'art extra-terrestre ouvre la voie d'une nouvelle liberté de penser, d'expérimenter et d'agir tant pour les humains que les non-humains. C'est ainsi que toute expérimentation extraterrestre, réelle ou spéculative, alimente une réflexion sur de nouvelles sociabilités pour une humanité à venir.

Gérard Azoulay, commissaire de l'exposition

Patrick Corillon
Ennui sidéral
Sculpture et texte encadré, 20,7 x 81,3 x 81,3 cm, 2023

Le labyrinthe agit comme la métaphore d'un voyage spatial au cours duquel l?être humain se trouve confronté à l'inépuisable uniformité de l'Espace. En arpentant le labyrinthe, on rencontre des citations tirées de discours sur l'Espace, le langage semble alors le dernier recours pour tenter de saisir le sentiment provoqué par le vide spatial.

Patrick Corillon a exposé à la Documenta IX en 1992, à la Biennale de Sao-Paolo en 1994, de Lyon en 1995, de Sidney en 2002 et dans des institutions telles la Tate Gallery, le Royal College of Art à Londres, le Centre Georges Pompidou à Paris, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et le Musée du Grand Hornu (Mac's) en Belgique, le Gemeente museum de La Haye, la Fondation De Appel à Amsterdam et Witte de Witt (Rotterdam) au Pays-Bas, la Fondation Gulbenkian à Lisbonne. En 2019, il a publié Le voyage en Belgique, anthologie littéraire dans la collection Bouquins de Robert Laffont. Il est représenté par la Galerie In Situ - Fabienne Leclerc, à Paris.

L'Observatoire de l'Espace du Cnes
40, rue Richelieu
75001 Paris

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